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Les droits des enfants africains suggère le changement

Les résultats d’une étude menée sur 4000 enfants dans huit pays d’Afrique par l’African Child Policy Forum et le Bureau régional de l’Unicef pour l’Afrique orientale et australe révèlent des vérités surprenantes sur l’éducation, la politique, le développement et le bonheur...

A dire vrai, certains dirigeants africains auraient des nuits blanches s’ils réfléchissaient sur la manière dont les enfants de leurs pays considèrent leurs styles de gouvernance et leurs politiques qui ne sont pas à la hauteur de leurs promesses. Le droit des enfants à la liberté de pensée et d’expression est largement négligé par les autorités en Afrique. On dit chaque jour des enfants qu’ils sont les dirigeants de demain, mais il faudrait ne pas se contenter de le dire. Après avoir signé la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant et la Charte africaine sur les droits et la protection des enfants, les chefs d’Etat africains jettent à peine un coup d’oeil sur ces documents. Cependant, quand c’est nécessaire, ils n’hésitent pas à se vanter ouvertement d’avoir placé les besoins et les droits des enfants au coeur de chaque programme de développement.

 

Mais, les résultats d’une étude menée récemment dans huit pays, à savoir l’Angola, le Botswana, le Burundi, l’Ethiopie, le Malawi, le Rwanda, la Somalie et la Tanzanie révèlent des vérités surprenantes sur la situation des enfants et des jeunes en Afrique. Alors que les enfants du Rwanda et de la Tanzanie admirent leurs présidents actuels, c’est-à-dire Paul Kagamé et Jakaya Kikwete, les petits Ethiopiens n’ont une bonne opinion de personne d’autre que les athlètes de renommée internationale de leurs pays. Pour des raisons évidentes, la majorité des enfants de la Somalie déchirée par la guerre n’admirent personne, selon le sondage effectué conjointement par l’African Child Policy Forum et le Bureau régional de l’Unicef pour l’Afrique orientale et australe.

 

 

La majorité des enfants se disent heureux

L’enquête a porté sur plus de 4.000 enfants dans la région. Malgré le fait que les pays couverts fassent partie des plus pauvres du monde et qu’ils présentent les indicateurs de développement humain les plus bas, les enfants sont heureux, positifs et très optimistes quant à l’avenir, à l’exception notable de ceux de l’Ethiopie et du Burundi."Alors que 78 pour cent des enfants dans les autres pays se sont déclarés heureux, seulement 45 pour cent des enfants éthiopiens et burundais disent l’être", indique le rapport de l’enquête.

Concernant l’éducation, un élément majeur du développement de l’enfant, la majorité des interrogés affirment avoir des relations positives avec leurs enseignants, mais 31 pour cent en Ethiopie et 28 pour cent au Botswana ont trouvé très difficile de discuter de leurs problèmes scolaires avec leurs professeurs. L’explication générale à cette situation est que les enseignants n’écoutent pas les élèves. Dans certains cas, soit ce sont les élèves qui ont peur d’approcher les enseignants ou c’est la rigidité du système qui ne leur permet pas d’exprimer leurs difficultés. Bien que l’enquête ne propose aucune solution à ces problèmes, il s’avère nécessaire de revoir le contenu de la formation des enseignants afin de faciliter la communication entre les élèves et les professeurs avec qui ils passent la plupart du temps.

Quant aux questions les concernant au niveau de la vie communautaire, l’enquête révèle que les enfants se sentent les moins consultés.En moyenne, seulement 17 pour cent des interrogés ont affirmé être consultés sur les questions communautaires, l’Ethiopie ayant enregistré le taux plus bas (4 pour cent) et le Rwanda le taux le plus élevé (30 pour cent). Les questions sur lesquelles les enfants et les jeunes souhaiteraient être consultés sont relatives à l’éducation, au développement général et aux infrastructures, mai aussi à la sécurité et au soutien à apporter aux groupes vulnérables dans la société.

 

 

Les enfants ont une faible connaissance de leurs droits

Selon les organisateurs de ce sondage, cette enquête est une fenêtre sur la vie de tous les jours, les pensées et les perceptions des enfants. Il est donc évident que les résultats de cette étude doivent être pris au sérieux pour mieux impliquer les enfants de chaque pays d’Afrique dans les efforts visant à améliorer leur sort et l’avenir de leurs sociétés. "L’environnement dans lequel les enfants et les jeunes d’Afrique grandissent aujourd’hui est moins favorable à l’expression de tout leur potentiel et au fait qu’ils deviennent des adultes sains et productifs", souligne le rapport. Affirmer l’engagement des gouvernements envers les deux instruments adoptés par tous les pays pour la protection des droits des enfants est une chose et informer les enfants et les jeunes d’Afrique sur ces droits en est un autre. Ce sont cependant les deux faces d’une même pièce.

L’enquête a révélé que la majorité des enfants ne savent rien sur ces instruments. Le degré de sensibilisation est comparativement plus élevé en Tanzanie (75 pour cent) et au Rwanda (65 pour cent) et moins élevé au Burundi (22 pour cent)."Le droit dont les enfants sont le plus conscients, révèle le sondage, est le droit à l’éducation, alors que celui qu’ils méconnaissent le plus est le droit à l’information"."Avec une connaissance si faible de leurs droits, il est évident qu’un gros travail de sensibilisation est nécessaire à divers niveaux de la société si nous voulons que tous les droits des enfants soient respectés comme les gouvernements africains en ont pris l’engagement en signant la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant et la Charte africaine sur les droits et la protection des enfants", souligne le document.

 

 

AFRK.COM



24/09/2012
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